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Lettre ouverte à un enculé


Reprenons depuis le début

puisque tu ne vois visiblement pas où est le problème.



Nous avons passé une soirée sympa : un peu d’alcool, beaucoup de fumée, des voisins délurés et quelques bisous volés par-ci par-là (pas endiablés pour un sou, tu en conviendras). Puis arrive le moment où tu me demandes (avec une délicatesse laissant à désirer mais passons) : "J’peux dormir ici ?", ce à quoi j’ai répondu : "ok". Mais pas le genre de "ok" susurré du bout des lèvres et doublé de ma plus belle duckface. Non non non. UN PUTAIN DE "OK" NEUTRE, COMPLÈTEMENT INODORE EN MATIÈRE DE PHÉROMONES. Parce que oui, malgré les effluves d’alcool, j’ai pensé qu’un potentiel décès était envisageable à la vue de ta ‘teille de Whisky au 3/4 vide et voilà… « ok ».



Visiblement ce malencontreux "ok", ces vieux-smacks-d’ado dispersés pendant la soirée et le fait qu’on ait couché ensemble une fois il y a 4 mois, sont 3 facteurs suffisants pour conclure que j’avais envie de faire l’amour avec toi. Sauf que non Malo, je n’en avais aucune envie. Et tu ne t’es pas posé une seule minute la question. Pour toi c’était acquis. Alors le malaise est né dans cette atmosphère de « pas l'choix » et je n’ai plus pu m’en dépêtrer.



Puis, tout s’est enchainé vite :



- D’un coup d’un seul, tu t’es foutu à poil, en réaction à… RIEN. (MAIS ON EST OU LA ? T’as le syndrome de la Tourette version-nudité ou quoi ? Tu sais que se mettre nu devant quelqu’un qui n’a rien demandé, c’est déjà une AGRESSION ?). Alors je te dis sur un ton léger "ah ouais, genre tu te mets à poil comme ça quoi", ce à quoi tu réponds "ben c’est bien comme ça que tu vas être dans quelques minutes aussi"… "non j’crois pas non, tu prends trop la confiance".


(Tu vois ce ton « léger » ? C’était la seule façon de me défendre sur le moment, étant incapable de prendre au sérieux le milliard d’émotions qui se battaient à l’intérieur de moi. Alors j’enrobe de sucre ma colère en espérant que tu captes le message… Mais non).


- Tu es monté dans mon lit, sans y avoir été invité. C’était pourtant la première fois que tu venais chez moi… (Qui fait ça mise à part LES GROS CONS ?) Je te dis que je vais prendre une douche. Tu insistes pour que je vienne "tout de suite". Je prends quand même une douche et je choisis un pyjama, horrible, exprès. Tu me dis qu’il va me "servir à rien" et je te réponds que "si, il va me tenir chaud pour dormir". Tu ris, pensant que je joue un jeu. Mais c’est pas un jeu de séduction en fait. Pi c’est quoi ce putain de mythe qui insinue que quand les femmes disent (ou sous-entendent) "non", ça veut en fait dire "oui" ? Comme si quoi… ? Comme si on était trop prude ou honteuse, pour avouer qu’on ressent du désir ? Mais si quand on dit "non", ça veut dire "oui" et quand on dit "oui", ça veut dire "oui", c’est quel mot déjà qu’il faut dire pour "non" ? "Boudin" ou "Diarrhée" ? Je sais plus !


- Puis j’arrive dans le lit avec mon pyjama-dépareillé-pilou-pilou et tu me déshabilles. Je finis par CÉDER, non pas à ce que je voudrais « secrètement » mais bel et bien à ce que TU VOULAIS TOI. Je me sens bloquée, je n’ai plus la force de te repousser de quelques manières que ce soit. Tu finis par me pénétrer après 3 caresses sans même avoir l'idée de... je sais pas... ME DEMANDER SI JE SUIS D'ACCORD POUR QU'ON NE SE PROTÈGE PAS ? Enculé. Je me force à me mettre « dans le délire » pensant que le désir viendra… Force est de constater qu’il n’est jamais venu. (BAH FORCEMENT J’EN AVAIS PAS ENVIE HAHAHA-LOGIK). J’ai un peu mal. A un moment, je baragouine un "stp fais gaffe, je prends plus la pilule". Et je pense juste au fait que j’ai hâte que ça se termine. Puis tu finis par éjaculer en me balançant un "je sais pas si j'étais à l'intérieur ou pas, dans le doute, va prendre la pilule du lendemain !". MAIS ESPÈCE DE GROS BLAIREAU. Quoique non, à ce stade on passe direct à : ESPÈCE DE GROS ENCULE DE TA MÈRE. Tu réalises à quel point tu ne m’as pas respectée ?


("Et ça mes chers enfants, c'est un exemple, D'UNE GROSSE MERDE")




Maintenant tu vas réfléchir 2 minutes, Malo :

A quel moment je t’ai dit oui ? A quel moment je suis venue vers toi ? A quel moment tu as cru voir que je brulais de désir pour toi ? Voilà, c’est bien, remémore-toi la soirée… T’y es ? Aucun. A AUCUN MOMENT. Tu ne t’es JAMAIS soucié de savoir si j’en avais au moins AUTANT ENVIE QUE TOI. Au 1er bash, tu aurais déjà du comprendre et arrêter d’insister. C’est vrai que je ne t’ai pas dit « non » explicitement. Mais comment aurais-je eu le courage de le faire ? Tu ne m’as même pas laissé la possibilité de m’exprimer tant tu as été sûr de toi et intrusif de A à Z. J’étais sans cesse en réaction et je n’arrivais même pas à intellectualiser l’absurdité de ce que j’étais en train de vivre. Et… et j’avais peur aussi.


Si tu as été incapable de déceler ça, peut-être n’as-tu simplement jamais fait l’amour ? Eh oui gamin, si tu es toujours arrivé à tes fins en insistant, en bataillant, en te « chamaillant », en passant par n’importe quelle joute physique ou verbale… je suis dans le regret de t’annoncer que tu as toujours été dans l’abus. Aucune femme n’a osé te le dire mais c’est la triste vérité. Faut dire que bon nombre d’entre nous banalisons complètement ce genre d’évènement, faute d’informations (et faute de vieilles légendes urbaines planant sur les femmes et leur incapacité à avoir du désir, contrairement aux hommes toujours enclin à niquer… Mais quelle société de merde). Si c’est ça, j’ai de la peine pour toi.



Puis... j’ai enfin pu dormir tranquille. (C’est un calvaire d’écrire cette phrase… J’ai l’impression d’être une femme au 19ème siècle, un dimanche, jour où son mariage doit être « honoré » et qui subit les à-coups du micro-zob de son gros-porc-de-mari, pour enfin avoir la paix. «Allez, une bonne chose de faite, maintenant je vais faire une bonne petite sou-soupe pour mon adorable époux !» ).




Mais je crois que le pire a été le lendemain matin.



Je me réveille avec l’impression d’être juste le pire coup de la terre, à moins que je sois frigide ? J’ai mal à la tête… Alors je m’active à ranger, faire la vaisselle… Je suis mal à l’aise. Puis j’essaie de me reprendre et d’avoir l’ascendant sur mon esprit "pessimiste qui a toujours tendance à dramatiser les situations". Je réussis. Tu te réveilles. Alors je me remets à faire de blagues, à être sympa, attentionnée, douce… Je te propose de prendre un petit dej, un café, une douche… Et toi t'es froid, distant, tu réponds à demi-mot et tu fumes ta clopes en sur-travaillant ta gestuelle, avec un regard fuyant appuyé par un (gros) sourcil mi-relevé… Grotesque.


(ATTENTION : ceci n'est pas reproductible avec un charisme d'huître).


Mais dis-moi, qu’est-ce que tu m’as fait là ? C’est quoi encore ces agissements d’enculés ? T’avais peur de quoi ? Que je m’attache à toi ? Mais y a aucun risque enfin VUE LA NUIT DE MERDE QUE JE VIENS DE PASSER ! Tu n’avais vraiment PAS BESOIN d’insister sournoisement sur ton désir d’indépendance me mettant ainsi dans la place de la pauvrette qui attend désespérément ton amouuuuuur. HAHAHA JE RIS. Sois sur que je ne tomberai JAMAIS amoureuse d’un mange-merde comme toi.


Maintenant, je vais te dire la vérité Malo : tu es un gamin, terrorisé, qui n’a aucune confiance en lui et qui fait son "fort". Mais tu n’es pas "fort". Tu es juste malade. Tu auras beau jouer au mec irrésistible, bienveillant, hyper-altruiste, qui fait des phrases syntaxiquement parfaites et qui partage à-tout-va ses réflexions mielleuseusement-sensibles sur la vie… Moi je t’aurais vue tel que tu es : un-gros-trou-de-balle-de-comédien, odieux, égocentré, immature, orgueilleux, agressif, jaloux, écrasant… complexé, craintif et pour finir : triste à en crever. Eh oui, les leurres ont leurs limites. Combler avec la séduction (et tout autres artifices) le gouffre qu’il y a à l’intérieur de toi, ça serait comme être enseveli sous un gros tas de merde et décider de s’imbiber de parfum. Allez, avoue-toi tel que tu es : vulnérable et tout crotté... Et c'est seulement après être passé sous un karcher, que tu pourras aviser si "rouler des mécaniques" est une solution viable.



(Chris Brown en est revenu, lui. Enfin, je lui souhaite).



Tout ceci étant dit, je me rends compte que ma haine est décuplée tant je te connais par cœur, petit enculé de fantôme qui prend à chaque fois un corps différent pour me rappeler ce que je dois régler… J’ai bien chialé-ma-race ces derniers jours. Et ça m'aura servi. Crois bien qu'un de ces 4, j’aurai guéri et que plus jamais je ne me laisserai approcher par des peigne-cul de ton espèce. Seul des Hommes m’approcheront. Des vrais. Ceux qui n’ont pas peur de leurs émotions. Ceux qui sont tendres, qui se respectent et respectent les femmes.



Donc d’une part « merci » de me remettre ma merde au visage

et d’autre part « va chier » .



Madelone Smith




PS : J’y pense d’un coup… c’est marrant cette manie que tu as de t’approcher systématiquement D’UNE catégorie de femme (tmtc). (Je t’ai vu agir face à des femmes à la poigne 'palpable' et là, O SURPRISE, tu t’écrases comme un couillon). Donc si ton esprit sournois venait à dégainer la carte « souffrances de ton passé qui faussent ton sens commun », je risquerai d’être un peu contrariée et d’agrafer ton pénis sur tes gros sourcils.








LÂCHE

̶u̶n̶ ̶p̶e̶t̶

UN COM'

 

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